Dénominations

Nom néerlandais : Gewone esdoorn
Nom anglais : Sycamore Maple, Great Maple, Plane Tree
Nom allemand : Bergahorn

Genre

Acer

Informations générales

Fréquence dans cet inventaire : 209
Cette espèce est la 5e plus répandue à l’inventaire.
Consulter le classement des fréquences d’espèces :
XLSX (Excel 2007) - XLS (Excel 1997-2003)

Origine

L’érable sycomore est une espèce indigène très commune en Belgique où il se reproduit spontanément partout. Son aire de répartition s’étend sur toute l’Europe centrale et occidentale, dans le Caucase et dans le nord de l’Asie Mineure. Il semble absent d’Europe du nord (pays scandinaves). C’est une espèce de demi-ombre, supportant l’ombre, post-pionnière pas très exigeante (neutrocline à large amplitude) mais qui préfère les climats frais à humidité atmosphérique assez élevée, les sols plutôt riches, assez frais, bien aérés et moyennement profonds et une répartition disséminée dans l’espace.

Description

Il s’agit du plus grand érable de nos contrées puisqu’il peut dépasser 30 m de hauteur. Son tronc est généralement droit et élancé et supporte un houppier ovoïde très développé qui fournit un couvert épais. Excellente essence de boisement, sa croissance est rapide et sa longévité assez grande (il dépasse fréquemment 200 ans et atteint parfois beaucoup plus).

L’écorce est d’abord lisse, brun grisâtre clair et se crevasse avec l’âge pour finalement s’écailler en larges plaques aux contours arrondis.

Les grandes feuilles caduques (8-15cm) sont opposées (contrairement au platane), palmées à 5 lobes pointus obtusément dentés et séparés par des sinus aigus. Elles sont longuement pétiolées, glabres et vert foncé sur la face supérieure, mates et vert glauque portant des poils le long des nervures sur la face inférieure.

Les bourgeons sont ovoïdes, à écailles vertes bordées de brun foncé, glabres ; les bourgeons latéraux sont écartés du rameau.

Les fleurs apparaissent, vers la fin avril – début mai, en panicules tombantes (longues grappes allongées) jaunes verdâtres pendantes au bout d’un très long pédoncule. Elles ont 5 sépales soudés, cinq pétales et 8 étamines dressées.

Les fruits se présentent sous forme de grappes de disamares dont les ailes sont disposées suivant un angle droit, en forme d’accent circonflexe.

Taille

L’érable sycomore est un feuillu qui produit énormément de rejets lorsqu’on le prive d’une partie de ses branches. Il rejette abondamment de souche. A ce titre, il est d’ailleurs fréquemment utilisé en sylviculture notamment pour alimenter le taillis. Au niveau physiologique, une forte taille n’aura pas de conséquence grave pour la vitalité de l’arbre même si les conséquences structurelles pourraient conduire à son abattage à moyen terme si la taille est excessive ou les coupes mal réalisées. En effet, lorsque le diamètre des plaies excède 10 cm ou que le col et la ride de la branche ne sont pas respectés, la plaie ne cicatrise pas. Il en résulte une dégradation du bois de la plaie par l’action de champignons lignivores. L’apparition d’une masse importante de rejets ancrés sur la périphérie de telles plaies partiellement décomposées peut rendre l’arbre dangereux, en plus du caractère inesthétique d’une telle intervention.

Utilisations

L’érable sycomore est beaucoup utilisé en ornement et en alignement en raison du fait qu’il présente une croissance rapide et fournit en peu de temps un ombrage important. Ses feuilles contiennent naturellement un pigment rouge-pourpre. Cette couleur a été développée par les pépiniéristes pour obtenir un feuillage rouge violacé (Acer pseudoplatanus 'Purpurascens') ou panaché de vert et de jaune doré (Acer pseudoplatanus f. aureovariegatum).

L’érable produit un bois blanc nacré ou rosé à reflets satinés, dur et homogène. Il est utilisé en menuiserie, tournerie, lutherie, objets ménagers, placage, aménagements intérieurs comme escaliers, également teinté pour imiter le noyer ou l’ébène. C’est un très bon combustible.

L’érable sycomore est également une plante très mellifère recherchée par les abeilles même si sa floraison n’est pas très longue. En outre, les abeilles y récoltent également le miellat, qui est un liquide épais et visqueux, constitué par les excréments liquides, riches en sucres et en acides aminés, des Homoptères (pucerons) ou des cochenilles, déposés sur les feuilles ou projetés par les cornicules suite aux prélèvements (piqures) par ces insectes dans les pétioles et les limbes foliaires.

Caractéristiques

Vitesse de croissance : élevée
Longévité théorique : 600 ans
Exigence en luminosité (adulte) : héliophile tolérant
Affinités avec type de sol : Tous, meme secs
Ne résiste pas à la pollution.
Résistance au tassement du sol : Sensible à la compacité et à l'anaérobiose
Type d’enracinement : oblique
Profondeur d’enracinement : moyenne

Dimensions

Circonférence maximale dans cet inventaire : 525 cm
Circonférence maximale recensée en Belgique : 520 cm (1991)
Circonférence théorique atteignable : 600 cm
Circonférence minimale théorique pour la mise à l’inventaire* : 232 cm
Circonférence minimale théorique pour qualifier un arbre de remarquable* : 348 cm
Hauteur maximale dans cet inventaire : 32 m
Hauteur théorique atteignable : 25 - 35 m

* Ces critères sont pondérés de la manière définie dans la méthodologie.

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